Le Soir
Lorsque le jour a clos ses lumières trop vives pour attendre la nuit qui vient des bois profonds et penche sa tristesse aux fontaines pensives, le crépuscule vient sur nous comme un pardon.
Mes songes ont, jadis ,en silence écouté le bruit du soir qui naît de tout ce qui s'effeuille et qui longtemps d’échos en échos répété S’en va mourir au loin dans l’ombre qui l’accueille.
Et parfois, quand la vie appesantit mes mains sur les rudes travaux des tâches non remplies et que, las du labeur éternellement vain, j'écoute en moi sonner les heures abolies,
Le souvenir sans nom de tout ce qui n'est plus me saisit et, penché vers les voix en allées, je pleure du regret de mes rêves perdus et j'évoque l'éclat des couchants disparus.
où la flûte du soir chante dans les vallées. |