Les Soirs sans Espérance (4)

Ô Franck, prêtre des soirs étoilés de mystère,

Je voudrais avec toi m’enfoncer dans la nuit,

Et ne connaître plus d’autre bruit sur la terre

Que celui de ta voix qui m’appelle aujourd’hui.

 

Ô Franck, prêtre des soirs étoilés de mystère,

Dans le rêve insensé de tristesse lointaine

Qui berça d’harmonie ton fantôme rêveur

Je veux chercher encor tes splendeurs incertaines.

 

Oh ! La mélancolie des profondes douleurs

Et le rêve insensé des tristesses lointaines

Je veux trouver en toi le seul bonheur possible.

 

Je veux revivre en toi les années et les jours

Le monde est plein d’espoirs, et de rêves terribles,

Et je quitte aujourd’hui ce rêve pour toujours.

 

Je veux trouver en toi le seul bonheur possible.

 

2 Janvier 1908